Nicolas D. vit à Paris et travaille pour le groupe Merial, leader Mondial en santé animale. Doté d’une forte expertise, il a consacré une grande partie de sa carrière à l’étranger afin d’améliorer la santé, le bien-être des animaux, et transmettre ses compétences auprès de professionnels de la santé.
Il a participé à l’évaluation des services vétérinaires d’une dizaine de pays du monde principalement en Afrique, grâce à un outil développé par l’OIE (ex Office International des Epizooties) ou Organisation Mondiale de la Santé Animale. Il a rejoint l’aventure du portage salarial en début d’année 2013 pour une mission de consultant technique fièvre Aphteuse.
Qui êtes-vous ? Pouvez-vous vous présenter en quelques mots, nous parler de votre parcours personnel et professionnel
« Originaire de Normandie, je suis âgé de 48 ans, célibataire et sans enfant. Vétérinaire depuis les années 90 avec le rêve d’enfant d’incarner la vie du vétérinaire en Afrique dans la série Daktari. J’ai suivi un DESS et un CES en pathologies et productions animales tropicales, avec l’envie de concrétiser ce projet : m’engager aux côtés des Africains pour soigner et améliorer la santé des espèces animales domestiques.
En parallèle de mes études, j’ai effectué des remplacements vétérinaires en clientèle canine et bovine dans différents cabinets et cliniques vétérinaires (prophylaxie comprise). J’ai travaillé en Afrique de l’Est dans divers projets pour le ministère français de l’Agriculture, participé au développement de l’élevage caprin et bovin dans le cadre de l’ONG Vétérinaires Sans Frontières Suisse, géré les campagnes Pan-Africaine de lutte contre la peste bovine.
Par la suite, j’ai occupé le poste de Responsable de 3 filiales Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Sud pour le siège social de SSNA (Sanofi Santé Nutrition Animale). J’ai ensuite fait de l’appui institutionnel en Afrique de l’Ouest auprès des directeurs des services vétérinaires de 10 pays dans le cadre du Programme Pan-Africain de Contrôle des Epizooties.
J’ai souhaité mettre à profit mes riches expériences passées pour écrire un guide illustré de la santé animale en Afrique. Il s’agit d’un livret d’accompagnement destiné aux agents communautaires de santé animale, rédigé en Français et en anglais, composé de photographies, dessins, conseils et explications. Après 80 pays visités et près de 20 ans passés en Afrique dans 45 pays, je suis de retour en France où je démarre mes premiers pas en portage salarial avec Portageo pour une mission de consultant. »
Quelles sont les valeurs qui vous portent et auxquelles vous croyez ?
« Je crois beaucoup au transfert de capacités et connaissances de façon concrète. J’ai formé des centaines de personnes en Afrique en toute transparence, sans jamais rien cacher ou attendre en retour, pour le simple plaisir de voir les gens heureux de développer leur élevage, garant de l’amélioration de leur conditions de vie. »
Faites-nous profiter de votre expérience professionnelle : d’après vous, quelles sont les clés de la réussite ?
« PPP = Pensée Positive Permanente ! La découverte de nouvelles cultures et de nouvelles langues dont le Swahili et la faculté à s’adapter et s’approprier à l’environnement. Lorsque j’étais en République Démocratique du Congo pour Vétérinaires Sans Frontières Suisse, je coordonnais un projet d’élevage de poules pondeuses où il fallait prévoir l’alimentation du cycle suivant des poules (projet de développement durable).
Il était nécessaire de rendre les personnes acteurs, responsables de ce projet et faire preuve de ténacité. Par exemple, en leur expliquant de façon simple les intérêts, la gestion et la durabilité. »
Pourquoi avoir choisi d’exercer en portage salarial ?
« J’ai opté pour le portage salarial pour la souplesse administrative et la rapidité de mise en place : je n’avais pas l’envie de me lancer dans des démarches administratives et de penser aux risques et tracas de la création d’entreprise. L’avance du paiement en portage salarial m’a séduit. En création d’entreprise, il faut supporter cette avance et c’est très contraignant. »
Projetons nous dans l’avenir : comment voyez-vous votre évolution professionnelle ?
« Aujourd’hui, je me spécialise après des connaissances antérieures généralistes en terme de maladie animale mais vastes notamment par les horizons géographiques. Ensuite, je suis mon destin ! »
Un conseil à donner aux candidats au portage salarial ?
« Maintenir son réseau et anticiper les missions. Entre le concept et la réalisation, il y a souvent beaucoup de retard : il est important de prendre conscience des éventuels imprévus et savoir comment organiser les choses. Pourquoi ne pas négocier un package avec les bailleurs ou bureaux d’études, qui prenne en compte le travail essentiel de préparation de mission réalisé en amont ? »