Ce mois-ci, nous avons la joie de vous présenter le parcours de Hugues B., directeur des systèmes d’information pour le groupe Datacet. Il habite à Antony (92), région Ile De France. Doté d’une forte expérience, il a été co-gestionnaire d’un projet international au sein d’un consortium Franco-anglais en portage salarial, avec une forte intervention dans le monde industriel et High Tech.
Qui êtes-vous ? Pouvez-vous vous présenter en quelques mots, nous parler de votre parcours personnel et professionnel ?
« Je suis ingénieur diplômé de l’École Centrale d’Électronique de Paris en 1978. Après des débuts comme ingénieur système, puis chef de projet dans la division marine et aérospatiale de Motorola, j’ai créé en 1983 une SSII spécialisée dans l’ingénierie de systèmes d’information novateurs dans l’industrie et l’embarqué, notamment pour la navigation de régate (course autour du monde Whitbread, Coupe America, Admiral Cup…). J’ai continué par des missions comme consultant sous statut de profession libérale avec plusieurs missions d’automatisation de production et d’informatique industrielle pour des clients comme TETRA PAK ou Candia-Yoplait.
J’ai rejoint ensuite Cap Gemini en 1989, avant de devenir, en 1991, créateur et responsable du service-conseil en productique d’une petite SSII, SOCS Ingénierie. De 1993 à 2009, j’ai rejoint le Groupe BOLLORÉ au poste de DSI de la filiale IER-Bolloré, une moyenne entreprise de 1 100 personnes, leader mondial des systèmes de billettique et de contrôle d’accès des usagers, avec en charge autant des projets internes, avec une équipe de 9 à 15 personnes, que de la partie informatique des projets des clients, avec l’obligation d’arbitrer entre les deux. En 2009, après presque 17 ans dans ce poste, sous I ‘effet de l’usure et de la fatigue de la chasse aux coûts, je quitte l’entreprise pour devenir DSI, Directeur Système d’Information de transition en portage salarial. »
Quelles sont les valeurs qui vous portent, en lesquelles vous croyez ?
« Placer l’humain et le partage au cœur des la transformation des Systèmes d’Information. C’est la seule chose qui m’intéresse. »
Faites-nous profiter de votre expérience professionnelle : d’après vous, quelles sont les clés de la réussite ?
« La mentalité d’entrepreneur est indispensable pour devenir DSI de transition. Si vous ne l’avez pas, faites autre chose! Un DSI de transition n’a aucune position stable par définition. À l’inverse, le DSI de transition n’a pas à rentrer dans les petits jeux de pouvoir, les luttes de baronnies, si fréquentes en entreprise. II ne fait que passer. C’est un mercenaire assumé. »
Pourquoi avoir choisi d’exercer en portage salarial ?
« À presque 60 ans, je ne me voyais pas recommencer une création d’entreprise. Quant au statut libéral, il n’a aucun avantage, mais a énormément d’inconvénients, de risques et de charges. Le statut d’auto-entrepreneur, pour sa part, n’est pas adapté à un DSI de transition, car le chiffre d’affaires autorisé est trop bas. Le portage salarial, en revanche, associe la sécurité sociale, le statut et les charges des salariés, avec une couverture Assedic, sans aucune lourdeur administrative.»
Pourquoi avoir choisi Portageo ?
« La plupart des entreprises de portage imposent comme seule contrainte un chiffre d’affaires mensuel minimal, mais derrière le service est assez limité. Portageo a fait preuve de réactivité, d’une excellente compréhension de mon besoin et de souplesse commerciale. Sur les deux années de collaboration, je n’ai eu qu’à me féliciter de leur rigueur et de leur professionnalisme. Mon gestionnaire de dossier a toujours été disponible pour résoudre les petits problèmes du quotidien de l’activité »
Projetons-nous dans l’avenir : comment voyez-vous votre évolution professionnelle ?
« Je vais orienter mon activité vers le Temps Partagé. Le principe, dans le temps partagé, c’est de disposer d’un cadre salarié et expérimenté à temps partiel dans plusieurs entreprises. La somme des temps partiels fait, pour le cadre concerné, un temps plein. En France, le concept a beaucoup de mal à s’implanter. Or, une PME a besoin d’un DSI dès une taille de 200 ou 300 personnes : un DSI qui pilote ses systèmes d’information avec une vision stratégique. Mais un tel poste n’est pas nécessaire à plein temps. À l’heure actuelle, lorsqu’on interroge des PME, il n’est pas rare que le ratio « budget informatique sur chiffre d’affaires » fasse froid dans le dos. Les budgets sont souvent pharaoniques par rapport au service rendu. Les pistes d’optimisation qu’un DSI à temps partiel pourrait apporter sont nombreuses.
Mais il y a encore aujourd’hui deux grands types de blocages. D’un côté, le système d’information est souvent entre les mains du fondateur de l’entreprise qui y est attachée sentimentalement. II hésite à lâcher cette compétence. De l’autre, il peut y avoir une forte dépendance à un petit fournisseur local qui s’occupe de tout, dans son propre intérêt, mais sans que l’entreprise ait vraiment conscience de cette dépendance et de ses effets néfastes, même si « ça se passe bien » notamment entre les deux PDG du fournisseur et du client.
Du coup, changer la situation n’est jamais la priorité. Malgré les besoins, en France, la mentalité n’est pas de partager un salarié. Pas plus que de ne louer une immobilisation dont on peut être propriétaire. Mais je consacre en ce moment beaucoup de temps à évangéliser les entreprises sur le sujet dans l’espoir de susciter enfin l’intérêt, même si je négocie par ailleurs des missions courtes de Directeur des Systèmes d’Information de transition. »
Un conseil à donner aux candidats au portage salarial ?
« La mentalité d’entrepreneur est indispensable pour devenir DSI de transition en portage salarial. Si vous ne l’avez pas, faites autre chose ! Un DSI de transition n’a aucune position stable par définition. À l’inverse, le DSI de transition n’a pas à rentrer dans les petits jeux de pouvoir, les luttes de baronnies, si fréquentes en entreprise. II ne fait que passer. C’est, un mercenaire assumé. »