Devenir consultant, un métier qui fait rêver de nombreux cadres ! Mais au-delà du plaisir d’exercer un métier en toute indépendance, le quotidien d’un consultant est un savant mélange de sens de l’organisation, de réseautage, de capacité d’adaptation et de persévérance.
1# Un as de l’organisation
Pour réussir à travailler seul, de chez soi ou en mission dans une entreprise, il faut d’abord un sens de l’organisation à toute épreuve, au quotidien comme à moyen terme. Se retrouver avec plusieurs missions à gérer en même temps peut en effet s’avérer épuisant et contre-productif. Pour à la fois satisfaire ses clients et exercer son métier le plus sereinement possible, il est donc important de s’organiser pour planifier ses missions et lisser son travail dans le temps.
Un consultant ne passe pas 100% de son temps à effectuer une mission. Pour estimer au plus juste son travail, et donc la facturation qu’il va appliquer et qui va lui permettre de vivre, un consultant doit tenir compte de la phase de préparation d’une mission (de la prospection à l’établissement d’un contrat) et des déplacements qu’il va devoir effectuer si son client se situe loin de chez lui.
Au quotidien, le consultant doit aussi faire preuve d’une organisation sans faille. Il est par exemple fortement recommandé de toujours prévoir dans sa journée un temps de prospection pour ne pas être pris au dépourvu quand la mission en cours s’achève. Il peut en effet s’écouler de longs mois entre le premier contact avec un prospect et le démarrage d’une mission. Même lorsqu’on est le nez dans le guidon, il faut toujours avoir toujours un œil tourné vers l’avenir !
Enfin, les consultants qui ont choisi de ne pas déléguer les tâches administratives doivent les inclure dans leur emploi du temps.
2# Un roi des réseaux
Autre domaine où le consultant doit être prêt à passer du temps : les réseaux. Cultiver ses réseaux professionnels va permettre au consultant de se faire connaître et de trouver de nouveaux clients.
Dans le monde très concurrentiel des consultants, vous trouverez peu d’offres de mission publiées, ou alors, leur prix est tiré vers le bas. L’essentiel de votre travail sera obtenu par le bouche-à-oreille. Réseau que vous avez pris soin de constituer et d’enrichir lorsque vous étiez salarié, recommandations de l’entreprise pour qui vous avez déjà effectué une mission… Qu’il soit constitué d’anciens collègues ou de clients passés ou actuels, un réseau professionnel s’entretient. Un seul mot d’ordre doit vous guider : pour développer votre activité, il faut accroître votre visibilité.
N’hésitez pas à demander de leurs nouvelles aux membres de votre réseau et à les informer de l’évolution de votre activité, vous glanerez à l’occasion de nouveaux contacts, de nouvelles perspectives.
Être présent sur le net fait également partie des stratégies qui permettent à un consultant d’être plus visible et reconnu comme expert. A l’heure d’internet, rien de mieux qu’avoir un site ou d’animer son blog pour se faire connaître. Vous pouvez également choisir d’être actif sur les réseaux sociaux pour y diffuser votre expertise.
Certains consultants choisissent aussi d’animer des formations ou des colloques afin de se faire connaître et d’asseoir leur réputation.
3# Un caméléon
Lorsqu’ils évoquent leur métier, les consultants citent volontiers le plaisir de découvrir de nouveaux horizons, de s’adapter à un nouveau contexte de travail… Mais cela demande aussi une grande souplesse, un sens de l’écoute et une bonne capacité d’adaptation.
Pour être un bon consultant, être un expert dans son domaine ne suffit pas. Il faut également savoir se vendre et surtout, aiguiser ses aptitudes relationnelles.
Pour un consultant débutant, cette attitude ne va pas forcément de soi. Vous n’êtes plus le manager salarié qui est là pour diriger, mais un consultant dont l’objectif est s’apporter des solutions pertinentes aux problèmes rencontrés par son client. Il vous appartient donc de vous mettre à l’écoute de votre client, de vous adapter à son mode de fonctionnement pour instaurer un climat de confiance et faire passer en douceur vos préconisations.
Être consultant implique souvent d’être en immersion dans une entreprise. Ce qui implique de nombreux déplacements sur le ou les sites du client, de nombreuses réunions … Dans de telles conditions, smartphone et ordinateur portable font partie de la panoplie de base de tout consultant. Même en déplacement, un consultant doit pouvoir être réactif et maintenir un lien avec ses clients et prospects.
4# Une persévérance à toute épreuve
Entre les prospects qui tardent à se transformer en mission, les périodes de sous activité, les clients perdus ou les échecs, il est parfois difficile pour un consultant de ne pas céder au découragement. Et si vous ne croyez pas en vous, il vous sera difficile de convaincre de nouveaux clients !
Pour réussir dans le métier de consultant, il faut une bonne dose de persévérance et croire en soi. On estime ainsi qu’il faut environ un an à un consultant débutant pour commencer à vivre de son métier.
Un consultant, comme tout salarié, connaîtra aussi des échecs. Il faut en effet souvent du temps et de l’expérience pour affiner le périmètre de son domaine d’intervention et analyser ses erreurs.
Avec l’expérience, un consultant automatisera également certains pans de son activité, ce qui lui permettra de gagner en efficacité.
Lorsque l’on est seul, il est souvent difficile d’avoir assez de recul pour analyser ses pratiques ou ses échecs.
Pour lutter contre les méfaits de la solitude, le consultant peut là encore compter sur son réseau.
5# En évolution permanente
Même s’il travaille en solitaire, un consultant aime confronter ses manières de procéder à celles de ses pairs. Pour beaucoup, pouvoir échanger, innover, se remettre régulièrement en question sont autant de pratiques qui permettent une saine émulation entre consultants…
De manière concrète, un consultant peut faire ponctuellement appel à un confrère pour sous-traiter une mission s’il est surchargé ou lui demander son avis sur un cas épineux.
Mais dans des métiers en perpétuelle évolution où la concurrence fait rage, rester à la pointe de l’innovation est une nécessité pour un consultant. Participation à des clubs professionnels, des colloques, des séminaires ou des formations… Il y a une de multiples façons pour un consultant de se tenir au courant des dernières évolutions de son métier.
Vous l’aurez compris, le consultant est un professionnel en perpétuel mouvement, toujours en quête de nouvelles perspectives et de nouveaux clients. Une quête très exigeante et parfois stressante, mais qui comble bien souvent ceux qui l’ont entreprise !