La reconversion professionnelle est un thème de plus en plus abordé dans le monde du travail. La dynamique imposée par la concurrence qui se fait sur le plan international, ainsi que les différentes avancées technologiques, placent l’individu au centre d’une zone de turbulences concernant les qualifications qui lui sont exigées.
La reconversion professionnelle, c’est quoi ?
En effet, la notion de « carrière » est en train de disparaître, pour faire place à une évolution continuelle des compétences de la personne au cours de sa vie active : l’évolution de son métier ou plus radicalement, de son secteur d’activité. Ce phénomène n’est pas nouveau. Mais il est, cela dit, d’autant plus vrai lorsque l’on touche à la sphère du conseil et de la formation. Consultants et formateurs doivent, en effet, être en veille permanente et à l’écoute du marché et des besoins spécifiques de leurs clients.
Reconversion volontaire vs Reconversion involontaire
Tantôt imposée et tantôt voulue, la reconversion professionnelle varie en fonction des choix de l’individu et parfois de la stratégie de son entreprise, contre sa volonté. On parle de reconversion volontaire lorsque la personne concernée, décide, de son propre gré, de changer de cap professionnel. Les raisons d’un tel choix peuvent être multiples : perfectionnement, diversification, amélioration de rémunération, intérêts d’ordre privé… Dans ce cas, la reconversion peut être un bon moyen d’épanouissement, surtout si elle aboutit et permet à son initiateur de satisfaire certains besoins d’estime de soi et d’accomplissement.
Quant à la reconversion involontaire ou subie, elle résulte généralement d’un échec personnel, d’une restructuration ou une délocalisation de l’entreprise (pour un salarié), ou parfois pour des raisons personnelles non-désirées. D’une manière générale, ce motif de reconversion est mal vécu par le professionnel, surtout s’il est en phase et en harmonie avec son travail. Mais cette reconversion peut, quelques fois, se révéler bénéfique.
Comment se reconvertir ?
Deux moyens peuvent permettre la reconversion professionnelle : la reconversion en entreprise et la reconversion indépendante. Il est cependant conseillé d’effectuer un bilan de compétence avant de se lancer vers un tel changement de cap. Il serait en effet dommage de manquer d’éventuelles pistes, sans être audité par un expert au préalable.
- La reconversion en entreprise :
Au cours d’une phase de restructuration, de mutation ou de changement stratégique au sein d’une entreprise (Ex : changement radical de technologie ou de système d’organisation…), il est généralement planifié de réorienter l’activité d’une partie du personnel. Ces derniers ne sont pas obligés d’accepter, mais risquent cependant d’être confrontés à des licenciements, le cas échéant. La voie de la reconversion indépendante devient alors envisageable pour certains.
- La reconversion indépendante :
La personne concernée prend à sa propre charge ses éventuelles formations, ainsi que le temps qu’elle y consacre. Cette reconversion peut l’orienter vers deux voies différentes : un autre poste au sein d’une autre entreprise ou la création de sa propre entreprise (par exemple l’auto-entreprenariat), coaching, consulting, etc.
Organismes et outils pour les indépendants et salariés en entreprise
Voici les moyens les plus courants qui permettent aux personnes désireuses d’opter pour une reconversion professionnelle d’arriver à leurs fins. Il s’agit avant tout de se rapprocher des organismes susceptibles de fournir des formations ou des titres professionnels homologués.
- L’AFPA :
L’association de formation professionnelle pour adultes. Il s’agit du premier organisme de formation qualifiante des actifs en France. L’AFPA agit depuis plus de 60 ans pour développer les compétences nécessaires à l’insertion, le maintien ou l’évolution des compétences. En outre, une personne sur trois ayant reçu une formation qualifiante provient de cette association.
- Les GRETA :
Il s’agit d’établissements publics locaux qui possèdent leurs propres ressources. Ils procurent des formations payantes dans divers métiers et secteurs d’activités.
- Les autres établissements publics :
Il s’agit principalement d’universités et écoles publiques, chambres du commerce et de l’industrie, (CCI), chambres des métiers et autres syndicats.
- Les organismes et centres de formations privés :
Dans cette catégorie, nous pouvons distinguer les écoles ou universités privées, telles que les écoles de commerce et les écoles d’ingénieurs, ainsi que les centres de formations privés. La prise en charge dans ce genre d’établissements est plutôt réservée dans un cadre de formation en entreprise, car elles sont généralement assez onéreuses.
- Les outils et les aides :
Plusieurs outils sont à citer comme la capitalisation du temps de formation, les aides pour les salariés et pour les demandeurs d’emploi, ainsi que les allocations d’insertion. Afin de pouvoir bénéficier de ces aides, la personne concernée doit tout simplement se rapprocher de ses employeurs ou du pôle emploi.
Pour quels motifs ?
La reconversion est d’abord un choix personnel. Pour 55 % des sondés, c’est un choix professionnel volontaire Loin derrière les raisons économiques : perte d’emploi, plan social… (24%) ou les raisons familiales et géographiques (16%). Mais si pour 76 % des cadres la reconversion est voulue ; pour 45 % des ouvriers la reconversion résulte d’un plan social, d’une perte d’emploi, d’une restructuration ou de fermeture de site.
Quels bénéfices ?
La reconversion se révèle être un choix gagnant :
- 64% ont gagné en épanouissement professionnel,
- 56 % en conditions de travail,
- 54% en évolution de carrière,
- 49 % en rémunération et équilibre vie professionnelle/vie privée.
Au-delà des aspects professionnels, la reconversion a représenté pour 71% des sondés un nouveau départ dans la vie.
L’après reconversion : Le Portage Salarial, une solution idéale !
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