Reconnu par les pouvoir publics, le Portage salarial vient de se voir encadré par une convention collective du portage salarial attendue par tous les acteurs d’une filière en plein essor. Né de la conjonction de plusieurs facteurs, le Portage salarial a quelque chose de visionnaire et anticipe avec beaucoup de clairvoyance les mutations d’une société orientée vers la libéralisation et l’hyper compétitivité.
Tous les hommes et toutes les femmes qui font le choix de ce nouveau statut se félicitent au quotidien autant de sa flexibilité que de l’indépendance qu’ils lui garantissent.Une indépendance qui leur permet de se concentrer sur le cœur de métier sans avoir à choisir entre gestion administrative, précarité des revenus, réalisation de projet professionnel et liberté.
Il ne s’agit pas d’une côte mal taillée entre deux statuts, mais d’un véritable statut professionnel clair, encadré et surtout reconnu.
Le Portage salarial, une solution moderne
Quand plus de 45% des salariés français se disent tentés par l’entrepreneuriat mais rebutés par les démarches administratives et les risques financiers, le Portage salarial est aujourd’hui la solution idéale à ces aspirations d’autonomie sans prise de risques. A l’heure où nombre d’entreprises affichent clairement leur besoin de talents en même temps qu’elles font part de leur frilosité quant à l’embauche de nouveaux salariés, le Portage salarial amène une réponse claire et adaptée à leurs besoins ponctuels.
Saluée unanimement autant par les syndicats que par les représentants des sociétés de portage et même le gouvernement, cette convention collective du portage salarial conclue pour cinq ans (et révisable à terme) est une avancée majeure dans un domaine qui connaît une croissance de l’ordre de 20% par an en France ! Dans un monde qui tend vers la libéralisation du travail, le Portage salarial compte quelques 7 millions de travailleurs portés en Europe quand la France en espère 600 000 dans les 8 années à venir.
Si nos sociétés modernes connaissent aujourd’hui des dysfonctionnements aussi importants en matière d’emploi et de réorganisation du travail, c’est qu’avec l’avènement des nouveaux moyens de communication et la digitalisation galopante des entreprises et des services, nous vivons une véritable révolution, bien au-delà de ce que connut le monde du XIXème siècle.
L’économie mondiale est en train de se redessiner et ses principaux acteurs, quel que soit leur niveau d’intervention, doivent eux aussi repenser leurs stratégies tant dans le domaine de la communication que du marketing ou de l’innovation.
Les périodes de transition sont toujours des moments complexes durant lesquelles il faut apprendre à penser différemment et à réinventer de nouveaux modèles et à les pérenniser dans un soucis de stabilisation et d’équilibre entre besoins et ambitions. Créé il y a près de vingt ans, le modèle du portage salarial se pose aujourd’hui comme la meilleure alternative entre des besoins nouveaux et des ambitions différentes.
La convention collective du portage salarial attendue de tous et signée de manière unanime par tous les acteurs et partenaires sociaux du Portage Salarial (CGT, FO, CFDT, CGC-CGE et patronat) est bien la preuve que ce nouveau type de fonctionnement est adapté aux besoins d’une société moderne en pleine mutation. Il en va de même pour le gouvernement dont les orientations sont davantage à la diminution du nombre de convention collectives qu’à leur élargissement.
Cette convention collective qui vient encadrer le Portage salarial apporte des garanties et définit clairement les obligations de chacun dans un souci de transparence et d’ouverture d’un système équitable autant pour les salariés qui font le choix du portage que les sociétés en elles-mêmes et que pour les entreprises mandataires.
Seniors et juniors : la solution idéale
S’il était ouvert à tous les indépendants, le portage salarial posait initialement des restrictions d’entrées, notamment aux juniors. La convention collective du portage salarial qui entrera en vigueur au 1er Juillet prochain vient élargir le champ des possibles et ainsi ouvrir ses portes à des jeunes en quête de premières expériences professionnelles, mais aussi à toutes celles et tous ceux qui cherchent un tremplin à un entrepreneuriat dont les contours sont encore trop troubles. Ainsi, maintenant, pour être salarié porté il faut être au minimum titulaire d’un niveau III (bac + 2) ou justifier d’une expérience significative d’au moins trois ans dans un secteur d’activité.
Les jeunes diplômés peuvent-ils par exemple faire l’expérience de l’autonomie dans un cadre sécurisé et sécurisant, tout en conservant une très large amplitude de manœuvre pour la gestion de leur temps de travail et l’équilibre de leurs finances. Cette ouverture est aussi saluée par toutes les entreprises qui ont recours au portage salarial pour s’attacher les services ponctuels d’une jeunesse aux compétences technologiques pointues.
De plus, ce sont aussi ces jeunes, et plus spécifiquement la génération Z qui construisent aujourd’hui le monde de demain. Visionnaires et largement ouverts au monde, ils sont aussi porteurs de projets novateurs dans des domaines susceptibles de faire le bonheur des grandes firmes qui s’attachent leurs services de manière ponctuelle.
Pour cette génération peu encline à respecter un planning horaire quotidien drastique, mais clairement orientée vers des résultats, le portage salarial est la voie royale tant à l’enrichissement et à la réalisation par le travail qu’à l’accomplissement personnel au travers d’une liberté de mouvement. Voie royale avez-vous dit ? Et bien oui, c’est aussi ce que pensent les nombreux seniors qui ont eux aussi opté pour le portage salarial.
Que ce soit suite à un licenciement ou à un départ en retraite, le portage salarial est aussi un tremplin pour toutes celles et tous ceux qui voient la fin de carrière comme une forme de déclassement qu’ils refusent. Les expériences et les savoir-faire cumulés tout au long d’une vie professionnelle sont des profils tout autant recherchés par les entreprises mandataires en quête d’expertise ponctuelle et de management.
Parce qu’aujourd’hui, avec l’allongement de la durée de la vie en excellente condition physique et en pleine possession de ses capacités intellectuelles, nombre de seniors refusent de voir sonner le glas d’une carrière professionnelle pour laquelle ils ont à peu près tout sacrifier.
Lorsque l’on a profité durant des décennies d’un statut de salarié, il est parfois compliqué de changer de position en devenant son propre patron. C’est aussi en cela que le statut de salarié porté assure une continuité tout en laissant ces femmes et ces hommes, riches de plusieurs expériences probantes, d’un carnet d’adresse fourni, toute l’amplitude de gérer leur vie comme ils l’entendent.
Un statut mieux sécurisé par la convention collective du portage salarial
Si les CDD et autres CDI ne sont plus de mise, avec un code du travail qui a du mal à être en phase avec les évolutions culturelles et la fluctuation des marchés, si nos jeunes talents s’expatrient en masse, si les multinationales implantent leurs sièges hors d’Europe, si les seniors refusent de faire le deuil de leurs expériences professionnelles… c’est bien qu’il y a un « truc qui déconne ». Lorsque l’on voit que les français, toujours plus nombreux à rêver d’autonomie, ne sont que quelques pourcents à franchir le pas de l’entrepreneuriat, là encore il y a des questions à se poser. Tous les porteurs de projets qui ont découverts le Portage salarial n’ont pas hésité à franchir le pas.
Autonomie de travail, augmentation des revenus, réalisation par le travail, transfert de compétences… le tout allié à la sécurité d’un emploi de salarié, voilà la recette qui marche.
Et cette recette s’appelle le Portage Salarial. Si comme nous l’avons vu plus haut, la convention collective du portage salarial s’ouvre à plus de travailleurs indépendants, elle vient aussi garantir un minimum de revenus mais aussi poser les jalons d’un accompagnement et notamment dans le cadre de la formation professionnelle.
Les salariés portés relèvent de deux catégories : les juniors (techniciens, agents de maîtrise ou cadres) avec moins de trois ans d’ancienneté dans le portage salarial. Leur rémunération minimum en équivalent temps plein doit être de 70 % du plafond mensuel de la sécurité sociale, soit 2 500€ brut pour environ 2 000€ net.
Cette rémunération comprend le salaire conventionnel (salaire de base +indemnité apport d’affaire+ congés payés) ainsi que la réserve financière de 10% et les indemnités de fin de contrat. Pour les seniors, au-delà de trois années d’ancienneté dans le portage salarial, le salarié porté bénéficie du statut de cadre avec une rémunération minimum en équivalent temps plein de 75% du plafond mensuel de la sécurité sociale, soit 2 700€ brut pour environ 2 100€ net.
Là aussi cette rémunération comprend le salaire conventionnel (salaire de base +indemnité apport d’affaire+ congés payés) ainsi que la réserve financière de 10% et les indemnités de fin de contrat. Si depuis quelques années déjà l’assurance chômage reconnaît le portage salarial et indemnise les salariés portés entre deux missions (pour ceux qui sont en CDD), la convention collective du portage salarial impose une réserve financière équivalente à 10% du salaire.
Cette réserve pour but de pallier à la baisse substantielle de revenus entre deux missions. Pour ce qui est de la formation et de l’accompagnement, les parcours sont maintenant sécurisés avec un engagement clair. En effet, les sociétés de portage salarial cotiseront quant à elles à hauteur de 1,6% (0,9% étant le minimum légal, soit 0,7% en plus) pour la formation professionnelle. Cet engagement vient en plus de la réserve de 10% dont pourront bénéficier les salariés portés durant leurs période d’inactivité.
Le Portage salarial, la solution transparente
Cette nouvelle forme de contrat de travail est une relation tripartite claire, encadrée par un contrat négocié et signé entre le salarié porté et l’entreprise mandataire. La société de portage salarial se contente d’entériner les termes de ce contrat et, sur cette base-là, de rémunérer son salarié.
Se faisant directement régler par l’entreprise mandataire, elle se doit d’être transparente, libérant les deux parties de toute forme de contrainte administrative et de renégociations durant la durée du contrat.De plus, si le salarié porté conserve toute son autonomie, il trouve, au sein de la société de portage un appui juridique, mais aussi humain. Un des plus gros problèmes rencontré par les travailleurs indépendants est bien souvent l’isolement.
En portage salarial est isolé qui veut. C’est aussi un lieu de rencontres, d’échanges entre salariés portés qui trouvent là un moyen de tisser un nouveau réseau et de s’inscrire dans la progressivité.En relations permanentes avec d’autres experts qui œuvrent eux dans des domaines différents, la cooptation est de mise. Mettez dix, vingt, trente talents dans un même espace et l’émulation est spontanée. Et oui, le portage salarial c’est aussi cela, même à l’heure des réseaux sociaux et surtout dans une société qui sort peu à peu de l’égoïsme pour aller vers une ouverture d’esprit, une ouverture culturelle et sur le monde.
C’est aussi ce vivier que viennent chercher les entreprises requérantes. Des jeunes recrues qui s’enrichissent auprès des plus aguerris et partagent à leur tour leurs expériences et leur vision moderne.