Pour les entreprises clientes, comme pour les indépendants, et ceux qui souhaitent le devenir, la crise économique va changer les fondamentaux du marché du travail. En ce sens, le portage salarial est appelé à jouer le rôle d’amortisseur anti-crise économique. Les spécificités liées à l’exercice des compétences des indépendants portés sont de nature à contenter les attentes aussi bien des entreprises que des freelances. C’est surtout la flexisécurité qui va permettre une reprise progressive des activités et réenclencher la croissance économique.
Pour les entreprises clientes, le portage permet une reprise progressive
Les professionnels comparent la crise économique actuelle à celle de 2009, de 1929 et même à celle qui suivit la seconde guerre mondiale. La crise actuelle a une spécificité qui lui est unique, elle est mondialisée. En France il faut s’attendre à 15% de faillite, elles seront 25% au niveau mondial dans les prochains mois. Il faut savoir que ces dernières années les défaillances n’augmentaient que de 2% par an. Ce seront cette année plus de 58.000 entreprises françaises qui mettront la clé sous la porte.
Faire monter le régime opérationnel en fonction des commandes
Il est difficile d’évaluer le temps que prendra la reprise économique. Les professionnels du marketing digital ont mis au point un modèle d’évaluation. Ils sont particulièrement bien placés puisque leurs activités dépendent directement de celles de tous types d’entreprises. Ils pensent qu’environ 57% des projets prioritaires ont été poursuivis. Ils craignent cependant une diminution des demandes et donc du chiffre d’affaires.
Ils sont 1/3 d’entre eux à redouter un arrêt ou un fort ralentissement du développement et de la R&D. Il en va de même pour les effectifs impliqués qui se verront réduits également d’un bon tiers. La reprise va donc se faire lentement, elle devrait être effective en novembre 2020 au plus tôt ou à la fin du premier trimestre 2021. Il est à noter que ce n’est pas la fin du confinement qui signalera la reprise de la croissance. Environ 65% des entreprises pensent qu’elle débutera au mieux après la rentrée de septembre prochain.
Limiter les frais difficiles à supporter en temps de crise
En temps de crise les entreprises n’ont pas d’autre solution que de réduire leurs frais généraux afin d’éviter la faillite. Elles doivent centraliser leurs achats, responsabiliser leurs salariés et limiter leurs déplacements physiques. En général, c’est la diminution de la masse salariale qui permet des économies. Cela ne signifie pas forcément des licenciements mais plutôt la réorientation de certains salariés vers des postes stratégiques, la mise en chômage partiel et le recours à des indépendants. Ceux-ci viennent à point nommé pour occuper des postes à la portée tactique de façon temporaire.
Bénéficier de professionnels compétents dès que possible
Les freelances ont un avantage certains en temps de crise c’est celui de pouvoir occuper des fonctions nécessaires à un fonctionnement perturbé. Qu’ils viennent en remplacement, ou en appui le temps d’une mission temporaire, ils sont disponibles de suite. C’est une forme de solution clé en main pour les DRH de crise. De plus, les frais nécessaires à leur embauche et à leur travail au sein de l’entreprise sont réduits par rapport à une embauche en CDI. Leurs compétences sont exploitables quasi instantanément et ils n’ont pas besoin de la période d’adaptation d’un CDD ou d’un intérimaire.
Avoir accès à des spécialistes pour résoudre des problèmes spécifiques
L’indépendant qui intervient en temps de crise est souvent un spécialiste qui va s’atteler à une tâche bien spécifique. Souvent, celle-ci ne peut souffrir d’attendre la formation de nouveaux personnels, surtout si la survie de l’entreprise en dépend. On pensera notamment aux informaticiens ou aux spécialistes des ressources humaines. Cela peut être également le cas pour les spécialistes juridiques qui vont aider une entreprise en crise à pouvoir malgré tout réaliser une fusion ou une acquisition garante de l’avenir de l’entreprise. Elle continue à fonctionner au ralenti mais ses fondamentaux sont respectés et ses urgences sont traitées dans les délais.
Pour les indépendants, et ceux qui souhaitent le devenir, la reprise c’est maintenant
Les freelances ont été fortement impactés par la crise économique due au coronavirus. On dénombre 622.000 TPE et professionnels indépendants qui ont demandés à bénéficier du fond de solidarité. En perdant plus de 50% de leur chiffre d’affaires par rapport à 2019 ils sont éligibles à l’obtention d’une indemnité de 1.500€ par mois. Pour l’État cela représente certes un milliard d’euros mensuels, mais pour les indépendantes et les indépendants cela équivaut à toucher un revenu plus ou moins égal à celui d’un junior, quel que soit leur niveau de compétence et leur expérience. Toutes et tous souhaitent vivement une reprise rapide de leur pleine activité.
Pallier la diminution des indemnités de travail partiel
Le dispositif dit de travail partiel mis en place par le gouvernement a vu le montant de ses indemnités diminué de 10%. Pour tous les salariés est indépendants qui y ont droit, ces derniers devaient être en cours de mission durant le confinement, c’est un manque à gagner supplémentaire. Pour les indépendants qui n’était pas éligibles à ces indemnités la situation est bien plus compliquée. Ils ne percevront aucun revenu tant qu’ils n’auront pas trouvé de nouvelles missions. Dans le cadre du portage salarial c’est la société de portage qui fait tout son possible pour que ses salariés portés bénéficient du minimum financier auquel ils ont droit. De plus, elle est la mieux placée pour constater l’effectivité de la reprise dans de nombreux secteurs. Elle pourra y orienter ses salariés portés.
Retrouver une activité à temps plein au plus vite
Un travailleur en portage salarial n’a aucun intérêt à faire se prolonger les périodes d’inactivité entre deux missions. En effet, elle où il y perd la pratique de ces compétences et son contact avec le marché de l’emploi. Bien sûr, la société de portage salarial peut toujours les orienter vers des stages ou des formations permanentes. Aussi, ces temps d’inactivité professionnelle ne sont pas perdus. Il est cependant vivement conseillé au salarié porté d’essayer de retrouver une activité à temps plein au plus vite. L’enchaînement des missions favorise l’acquisition de connaissances et l’expérience est un facteur déterminant pour décrocher les meilleures d’entre elles.
Mettre en pratique les nouvelles compétences acquises durant le confinement
Tous les travailleurs portés qui ont eu la sage idée de mettre à profit le confinement pour acquérir de nouvelles compétences vont enfin pouvoir les mettre en pratique. Les indépendantes et les indépendants qui ont maintenu leur niveau de connaissance et qui ont développé de nouvelles spécialités vont sortir renforcés de cette épreuve. Ces nouvelles lignes sur leur CV sont autant de sésames qu’ils pourront mettre à profit pour retrouver des missions le plus rapidement possible. Ils on désormais un avantage certain sur celles et ceux qui sont restés passifs.
Reprendre le régime de croisière des indépendants
Les salariés portés et les indépendants en général, surtout les juniors, ont tendance à oublier que la spécificité de l’exercice de leur compétence doit intégrer une remise en question permanente. Ils ne doivent jamais se reposer sur leurs lauriers, et, une fois leur activité reprise, ils doivent vite reprendre leur rythme de croisière professionnel. Si le statut d’indépendante ou d’indépendant offre des privilèges, notamment dans le choix des missions, de leur rémunération et de leurs conditions d’exercice, il se mérite. À la différence des travailleurs traditionnels ils n’ont pas le luxe de pouvoir perdre leur temps. Elles et ils sont leur propre chef d’entreprise et leur propre entreprise à la fois.