L’indépendance, la liberté et l’autonomie ne sont pas des notions qui s’apprennent, ce sont des valeurs qui s’acquièrent au fil du temps et du degré de maturité de chacun. Cependant, les aspirants à l’indépendance professionnelle sont de plus en plus nombreux. Si aujourd’hui, les indépendants sont près de 4 millions en France, ce chiffre a augmenté de 25% ces dix dernières années, boosté, de surcroît, par la crise COVID.
Si cette autonomie a de quoi faire rêver toutes celles et tous ceux qui sont en manque de reconnaissance professionnelle, qui souffrent d’une hiérarchie omniprésente… elle n’est cependant pas accessible à tous, en tous cas dans la durée. Si les écueils sont nombreux, les échecs peuvent parfois avoir des conséquences aussi fâcheuses que dramatiques dans ce que nous avons de plus précieux, notre santé. Le burnout et autres formes de dépression profonde ont augmenté de près de 50% chez les indépendants sur les quatre dernières années. Ces troubles psychologiques représentent plus de 20% des personnes en invalidité.
Le burnout qu’est ce que c’est au juste ?
Reconnu par l’OMS depuis 2019, le burnout est défini comme «un syndrome résultant d’un stress chronique professionnel qui n’a pas été correctement géré ». Cependant il n’est pas ou que très rarement reconnu comme tel par la CNAM. Si les salariés du privé ou du public sont touchés de plein fouet par ce phénomène, les travailleurs indépendants ont vu le nombre de dépression augmenter de 55,66% en 2020 et le nombre de burnout exploser de 45,38%.
Dans une société entièrement dédiée à la performance, les indépendants doivent être performants dans tous les pans de leur vie. Tour à tour commerciaux, experts métiers, juristes, communicants, professionnels de pointe, sans oublier père ou mère de famille… La frontière entre vie professionnelle et vie privée est sans cesse plus ténue.
Tous les consultants et les freelances qui exercent leur activité indépendante depuis de nombreuses années sont bien rodés à ce modèle de vie. Ils savent se gérer, gérer leur vie de famille et n’en demeurent pas moins hyper performants dans le cœur d’activité.
Cependant, les néophytes sont les plus soumis à ces pressions multiples. Bien souvent, le passage de travail en équipe au travail en solo requiert une agilité parfois inabordable.
Le burnout est la conséquence directe d’une surcharge mentale mal ou pas gérée. On entend le plus souvent parler de stress. Le stress est un terme un peu fourre tout pour désigner le cumul de différentes angoisses.
Les angoisses ne sont pas seulement qu’un simple sentiment. Elles ont un effet direct sur l’organisme. Ces angoisses stimulent la production de certaines hormones qui vont agir directement sur les vaisseaux sanguins et sur les organes qu’ils irriguent.
Cet excès de stress peut avoir deux conséquences directes des plus fâcheuses : soit l’infarctus, soit le burnout. Vous saisissez ? Pas terrible comme alternatives. Vous serez bien d’accord avec moi, si je vous dis qu’il vaut mieux se prémunir de ces excès en adoptant quelques règles de vie aussi simples à mettre en œuvre que salvatrices.
La santé au travail n’a pas qu’un aspect physique
Si les salariés sont soumis à des visites régulières de la médecine du travail, ce n’est pas le cas des indépendants. Cependant la santé mentale revêt la même importance que la santé physique. Engagés dans une course aux profits, nombre d’indépendants négligent encore leur état de santé global. Étant passés au régime général, ces indépendants ont pourtant accès aux mêmes soins et aux mêmes dépistages que tous les salariés du privé. La bonne marche de leur entreprise dépend néanmoins de leur bon état de santé. Prendre soin d’eux même, c’est surtout assurer la pérennité de leur entreprise.
Si certaines infections ou maladies chroniques ont des symptômes suffisamment gênants pour stimuler des consultations médicales, en revanche, la dépression et le burn out sont des maux insidieux trop souvent méconnus.
Les signaux d’alerte avant le burnout
Comme nous l’avons souligné plus haut, la dépression comme le burn out sont des maladies insidieuses qui s’installent jour après jour, mois après mois sans que l’on s’en rende compte et que l’on ne prenne la mesure des dégâts déjà causés.
Cependant, en y prenant garde, on peut identifier certains symptômes et remettre en cause bien vite son mode de fonctionnement.
1. Les troubles du sommeil
Nous avons toutes et tous été confrontés à un moment donné à des troubles du sommeil. La plupart du temps, ces réveils nocturnes ou ces retards d’endormissement ne sont que ponctuels et passagers. Nous avons tous le droit d’avoir passé une mauvaise journée et que nos soirées en pâtissent.
Cependant, lorsque nos nuits sont plus longues que nos jours, il faut s’alarmer. Ce n’est pas tant la durée du sommeil que sa qualité qui doivent être pris en considération. Nous avons tous des besoins de sommeil différents. L’important est que la durée de sommeil dit profond soit suffisante. Toutes celles et tous ceux qui se réveillent en étant fatigués, sans que la récupération ait été suffisante, devraient consulter et en discuter avec un professionnel de santé. Il existe des compléments alimentaires très efficaces et qui n’impactent en rien ni la lucidité ni les performances intellectuelles. Ensuite quelques règles de vie élémentaires pourront venir à bout de cette fatigue chronique.
2. La fatigue chronique
Contre toutes attentes, la fatigue chronique ne résulte pas uniquement d’une mauvaise qualité de sommeil. A force de concentration et de travail acharné, l’organisme est contraint de puiser dans ses réserves vitales pour continuer à assurer le bon fonctionnement des organes vitaux. En puisant dans ses réserves, l’organisme sensibilise également le système immunitaire laissant le champ libre à tous les virus et autres infections handicapantes. Notre cerveau par exemple est un très gros consommateur de sucre qu’il transforme en énergie. A trop puiser dans nos réserves, ces dernières s’épuisent, laissant la place à de nombreuses carences en vitamines et sels minéraux. Si au départ, quelques fatigues passagères se font sentir, on s’habitue vite à cette fatigue qui devient chronique et qui est un terrain fertile à un épuisement général.
« ça fait des mois qu’on ne te voit plus, tu fais la gueule ? » Qui n’a jamais entendu ce type de remarque ? Et oui, là encore, si l’on n’y prend pas garde, l’isolement guette les indépendants qui se donnent à corps perdu dans leur travail. On néglige les copains, la famille, et petit à petit, on est seul avec son ordi. Ce ne sont pas les autres qui s’éloignent, c’est vous et vous seul qui vous isolez. La solitude est une cause majeure des troubles psychologiques. Plus personne à qui parler, plus personne avec qui échanger, partager. Plus personne non plus qui peut vous alerter sur votre chute lente, mais certaine. Attention à cet isolement qui conduit souvent les indépendants vers un autre mal redoutable, celui des conduites addictives.
Les drogues en tous genres, y compris les anti douleurs, les antidépresseurs et autres barbituriques sur ordonnance peuvent avoir des conséquences fâcheuses. Il en va de même pour la consommation d’alcool, d’amphétamines, de cannabis ou d’autres drogues stimulantes.
Travailler efficacement pour éviter le burnout
La condition sine qua non à la productivité est une bonne gestion personnelle. Gérer ses temps de repos, gérer son temps de travail, trouver le bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée, savoir également gérer ses clients, sans ne jamais surestimer ses capacités de travail sont les secrets de la réussite.
1. Temps de sommeil
Une bonne gestion du sommeil est la garantie d’une journée productive. Alors, exit l’alcool et les excitants, on éteint les écrans au moins une demi heure avant d’aller se coucher et on prend un bon bouquin afin de se changer les idées.
2. Sas de décompression
Tout au long d’une journée de travail, l’organisme emmagasine une forme de violence. Il faut savoir éliminer cette violence et les toxines fabriquées par notre corps. Un peu de sport pour se défouler et évacuer les angoisses cumulées peut s’avérer salvateur et apaisant.
3. Vacances
50% des indépendants ne prennent pas de vacances par manque de temps ou par manque de moyen et c’est une très grosse erreur, un mauvais calcul. Vous n’êtes pas obligé de partir à l’autre bout du monde pour vous accorder quelques jours de vacances. bien souvent, une simple déconnexion de votre outil de travail permet de changer de paradigme, de décompresser et de se découvrir d’autres centres d’intérêt. Prendre des vacances c’est l’occasion de se recentrer sur soi et définir de nouveaux objectifs. Revenir encore plus performant.
Quand le portage salarial limite la charge mentale des indépendants
Bien conscient de cette problématique et de ses conséquences délétères, Portageo s’attache à faire de la prévention régulière auprès de ses salariés portés. D’autre part, nos gestionnaires, qui travaillent en étroite relation avec nos salariés portés, assurent également une forme de veille auprès de ces femmes et de ces hommes qui ne ménagent ni leur peine ni leurs efforts pour satisfaire une clientèle exigeante. D’autre part, les salariés portés, comme tous les salariés cumulent des jours de congés payés et ont ainsi accès plus aisément à des vacances.
En portage salarial, les indépendants bénéficient d’un allègement de leurs charges de travail annexes. En effet, en portage salarial, exit la comptabilité, les déclarations fiscales, l’aspect juridique, les relances clients … Le salarié porté se contente de trouver ses missions et de négocier ses missions avec son client. Toute la partie administrative, du recouvrement des honoraires, des déclarations sociales et fiscales, la gestion des frais de mission… relève des entreprises de portage salarial.
Ainsi libérés, les salariés portés limitent considérablement leur charge mentale et le stress généré par ces tracas sclérosants.