Activité aéronautique à Toulouse, un bon cru 2017

L'aéronautique bat son plein à Toulouse

Toulouse, la ville de l’aéronautique, se-pose-t elle des questions pour 2017 ? Après des années d’euphorie, tout semble rester au beau fixe. Il convient déjà de rappeler l’importance de ce secteur pour la ville rose. Historique et qualitative d’abord, chiffrée ensuite, prospective enfin.

Une vielle affaire pleine d’avenir

Rappelons que Clément Ader était Muretin. C’est la guerre de 14-18 qui donnera l’impulsion industrielle. Des usines Latécoère sortiront les avions de combat, bien à l’abri des dangers du front. À la fin de la guerre, c’est le transport postal qui prendra le relai, avec ses figures mythiques et ses records de vitesse et de distance. Les avions Dewoitine seront nationalisés avant la Seconde Guerre mondiale pour former la Société Nationale des Constructions Aéronautiques du Midi. Ce sont les prémisses de Sud Aviation qui seront regroupées avec Nord Aviation, plutôt d’origine Breguet. Et voici « l’Aero », le pôle français d’Airbus et du chapitre européen qui s’écrit toujours en très grande partie à Toulouse aujourd’hui.

Derrière l’histoire, un présent foisonnant

Cette grande aventure se poursuit et se développe sur Toulouse avec une multitude d’acteurs. À tout seigneur tout honneur, Airbus est omniprésent. Mais ce n’est pas l’unique avionneur sur la ville, car ATR produit aussi des avions, plus petits certes, mais qui se vendent également dans le monde entier. Construire un avion, c’est faire cohabiter des corps de métier tellement différents. Les entreprises qui se sont spécialisées se sont également installées à Toulouse : motoristes, électroniciens, mécaniciens de la matière et des fluides, tous sont présents. Difficile de tous les citer, mais plusieurs noms ne peuvent passer inaperçus. Thales, Safran, Liebherr, Rockwell Collins, Stelia (mieux connu encore sous le nom de Sogerma) disposent sur Toulouse d’entités très importantes. Autour d’Airbus et d’ATR, ces grands industriels et beaucoup d’autres, plus modestes mais tout aussi talentueux, tissent une toile économique formidable, d’environ 70 à 80 000 emplois sur Midi-Pyrénées.

Doublement des livraisons annuelles en vue

En 2016, une étude Deloitte indiquait que le trafic aérien avait était multiplié par 6 en 35 ans, et surtout que cette croissance se poursuivrait, en particulier grâce à l’Asie en plein développement. La toute première traduction peut se corroborer avec les prévisions de l’aéroport de Blagnac qui voit son trafic en hausse permanente. En production mondiale d’appareils, pour les gros porteurs comme ceux d’Airbus, la barre des 1000 avions par an a été franchie en 2011, et celle des 2000 devrait se franchir vers 2030. C’est parfaitement conforme aux prévisions de ventes d’Airbus de plus de 32000 avions neufs d’ici 20 ans dévoilées au salon du Bourget 2015. Ni Airbus ni son concurrent Boeing ne perçoivent de réel retournement de cycles. Et Airbus fait tout ce qu’il faut pour conserver son leadership face à la montée possible d’une nouvelle concurrence émergente. Ajoutons le qualitatif au quantitatif : la technologie évolue constamment, et la demande « d’avions verts », plus économiques en énergie, plus silencieux, plus dans l’esprit du développement durable, progresse d’environ 15% par générations. Ce renouvellement contribue également à soutenir le rythme de la production. Ce serait plutôt la surchauffe qui inquiéterait, et nous rassurera.

Pour concevoir de nouveaux avions, Toulouse accueille les talents

L’aéronautique demeure un secteur d’innovations. Pour des raisons règlementaires, économiques et concurrentielles, tous les industriels cherchent les améliorations techniques, de nouveaux procédés et des trouvailles différenciantes. Au moindre incident, pour des raisons de sécurité des personnes et des investissements, des études sont menées qui peuvent déboucher sur de nouveaux concepts. La part d’études, de R&D et de méthodologie est considérable. Sur ce qui paraît connu depuis longtemps, la mécanique de structure par exemple, l’impact de nouveaux matériaux, de tailles de plus en plus gigantesques ou de modifications des comportements des passagers remet en cause d’innombrables calculs toujours plus précis. Les motoristes sont continuellement challengés, d’autant qu’ils peuvent entraîner l’apparition de variantes de modèles. La recherche de la performance transforme les chaines et les usines. L’informatique embarquée, apparue depuis bien des années, prend une place de plus en plus importante et sophistiquée. L’intelligence artificielle pointe son nez au sol et bientôt à bord. Les pratiques d’exploitation évoluent. La conséquence est simple, les besoins en expertise explosent dans tous les domaines et chez tous les acteurs aéronautiques de Toulouse.

Un marché de l’emploi aéronautique très tonique à Toulouse

En résumé, une production qui soutient des besoins en recrutement de métiers de production qualifiés, en ingénieurs méthodes, en automaticiens et en informaticiens. La sécurité exige des qualiticiens de haut vol et des spécialistes des essais. Dans les bureaux d’études, des équipes complètes de mécaniciens, thermiciens, spécialistes des fluides traitent des problèmes de plus en plus complexes, de plus en plus précis. Les programmes informatiques sont de plus en plus complexes et puissants : navigation, conduite du vol, automatismes, moyens de communication avec l’extérieur. Cette informatique embarquée doit être particulièrement sécurisée. Pour vendre ces avions en devenir, des simulations, il faut des cadres commerciaux, marketing et juridiques de très haut nivaux. C’est pourquoi la filière aéronautique échappe à la décroissance de l’emploi industriel observée nationalement, et que le Sud Ouest avec Toulouse au premier chef fait environ cinq points de mieux que la moyenne. On le constate facilement, les besoins en ingénieurs et cadres sont considérables.

L’emploi des ingénieurs et cadres en mode projet

On devine aussi une volatilité due à deux caractéristiques intrinsèques : les développements nouveaux se superposent par à-coups et nécessitent des compétences renouvelées au gré des avancées technologiques et de l’avancement des programmes. Pour faire face à ces impératifs, les travaux se réalisent désormais en mode projet, où les équipes s’occuperont sur une période de telle partie de l’avion, ou de telle problématique systémique. Les grands industriels, avionneurs, équipementiers de rang un et inférieurs, ceux qui font en leur nom, emploient des équipes importantes mais assez stables : ils ont besoin d’assurer l’avenir. Ils doivent donc faire appel à une activité de sous-traitance de haut niveau. Ainsi apparaît un autre segment d’acteurs que sont les sociétés de services. De tailles très variables, et parfois très importantes, ces entreprises sous-traitantes concentrent des compétences de haut niveau, souvent techniques, pour les faire participer aux différents projets qui s’enchaînent chez les donneurs d’ordre. Ainsi, une part très significative des ingénieurs et cadres d’une ville comme Toulouse participe à la grande aventure par le biais de ces sociétés de services, ou ESN quand on cible plus spécifiquement le numérique. Ils migrent d’un projet à l’autre, à un rythme de quelques mois à plusieurs années pour les très gros projets. Ceci procure souvent beaucoup d’enthousiasme, parfois un peu de stress quand le moment est venu de changer de projet.

Le portage salarial, l’autre solution pour les consultants en aéronautique

Pour un indépendant dans l’âme, freelance confirmé ou simplement tenté par une plus grande autonomie d’action, un des grands défauts du principe des sociétés de services est qu’il n’y a pas, quoi qu’on en dise, de réelle liberté d’affectation, même si cela se passe généralement en bonne intelligence. Pour profiter des avantages du salariat tout en conservant les atouts et le plaisir de l’indépendant, optez pour le portage salarial. La société de portage vous laisse libre de la gestion de vos missions, son objectif est de vous faciliter la vie du point de vue administratif. Portageo, né et installé au cœur de Toulouse depuis de très nombreuses années vous apporte en plus l’avantage de sa notoriété et de son vaste réseau toulousain de compétences dans le secteur aéronautique. Portageo, c’est une efficacité reconnue, et l’équivalent d’une recommandation forte pour vos clients.
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